Le projet

Réinterprétation chorégraphique des danses vaudoues.

Avec SÔ AVA, Smaïl Kanouté clôt un triptyque de courts-métrages associés à des pièces chorégraphiques interrogeant la condition de la communauté noire à travers l’héritage du colonialisme et la puissance des rites ancestraux. Ce troisième volet fait suite à Never Twenty One (hommage aux victimes d’armes à feu) et Yasuke Kurosan (inspiré de l’unique samouraï noir du Japon).

SÔ AVA, expression béninoise signifiant « être bien avec », est une plongée dans les danses vaudoues comme force d’harmonie entre les mondes visibles et invisibles. Le vaudou, loin des stéréotypes, est ici revendiqué comme une philosophie de rééquilibrage, une spiritualité de la connexion, un art de vivre.

Ce projet chorégraphique, visuel et spirituel explore les survivances des rites et croyances noires dans les diasporas. Il tisse une dramaturgie plurielle, nourrie de récits et de gestes collectés du pays des Samis (nord de l’Europe) au Bénin, en passant par le Brésil, le Mexique, la Nouvelle-Orléans, le Mali, le Sénégal, le Gabon et le Congo. Une géographie-monde où les traditions se croisent et se régénèrent.

Durant sa résidence de recherche à la Villa Albertine de la Nouvelle-Orléans, Smaïl Kanouté découvre les Black Indians, gardiens d’un patrimoine afro-américain unique. Il y est intronisé “Chief Scout” de la tribu Yellow Pocahontas Hunters, par le Big Chief Darryl “Tootie” Montana. Ce moment fondateur, à la croisée de l’art, de l’histoire et du sacré, irrigue toute la création de SÔ AVA.

Avec son soutien, le Fonds de dotation Francis Kurkdjian accompagne la valorisation d’ancestralités invisibles, et invite à une scène ouverte, métissée, et riche d’émotions partagées.

Crédit photo : Mark Maborough
Smaïl Kanouté
"choré-graffeur"
Smaïl Kanouté

Diplomé de l’ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs), Smaïl Kanouté est à la fois graphiste, sérigraphe, plasticien, danseur et chorégraphe. Artiste à la créativité bouillonnante, il s’enthousiasme de tout nouveau défi formel. Il fonde la Cie Vivons en 2016 afin d'expérimenter ses propres projets performatifs. Il fait partie de cette jeune génération qui renouvelle les codes visuels et esthétiques, toutes disciplines confondues.

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