Bienvenue sur notre newsletter de mars !
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Fidèles lecteurs, ce mois-ci, nous vous proposons de lire l’interview de notre rencontre avec la chorégraphe Caroline Breton, ainsi que les actualités à ne pas manquer.
Entretien avec Caroline Breton, chorégraphe de la pièce Euphoria
Caroline Breton, vous êtes chorégraphe et artiste pluridisciplinaire. Vous explorez, à travers votre pièce Euphoria, la notion d'émerveillement, un sens, selon vous, aussi fondamental que l'ouïe ou l'odorat, en vous inspirant des réflexions de la biologiste Rachel Carson. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Caroline Breton :
“La création de Euphoria est née de la rencontre de plusieurs influences. Je travaille depuis longtemps sur la notion de « langue vitale » : qu’est-ce qui nous émeut ? Qu’est-ce qui nous met en mouvement et nous pousse à aller vers l’autre ? Qu’est-ce qui est vivant en nous ?
Puis j’ai découvert Le Sens de la Merveille de Rachel Carson, biologiste des années 1950, l’une des premières à utiliser le terme de « biocide » avant qu’il ne devienne
« pesticide ».
Elle raconte qu’elle n’avait pas d’enfant, mais qu’elle s’occupait de son petit neveu. Lorsqu’il venait en vacances dans le Maine, près de l’océan, elle aimait lui faire découvrir les mystères du vivant : le ressac des vagues, un ciel étoilé sans pollution lumineuse, un petit crabe sur le sable… Des expériences simples, mais puissantes, qui nous relient aux éléments.
Elle expliquait que les enfants ont naturellement cette capacité d’émerveillement, et que notre rôle, en tant qu’adultes, est de la préserver le plus longtemps possible. C’est aussi ce que je souhaite proposer avec Euphoria : un espace-temps de 55 minutes pour se reconnecter à cette sensibilité.”
La pièce met en scène une conversation chorégraphique entre deux figures mi-humaines, mi-animales. Pouvez-vous nous parler de cette mise en scène et du message que vous souhaitez transmettre au public ?
Caroline Breton :
“Euphoria est une proposition synesthésique où le visuel, le lumineux, le sonore, le musical et le chorégraphique sont en dialogue. Charles Chemin a conçu des ambiances lumineuses qui ont autant d’impact qu’un mot ou un mouvement.
La pièce repose sur l’idée de conversation, dans le sens où l’entendait John Cage : un échange où l’on ne sait pas à l’avance ce que l’autre va répondre. Il ne s’agit pas simplement de valider une idée, mais de la faire évoluer grâce à la présence et à l’intervention d’un autre.
Sur scène, nous sommes deux interprètes – Olivier Muller et moi – mais aussi quatre entités, grâce aux objets chorégraphiques : deux chouettes à notre taille et deux petites chouettes de 25 cm montées sur des voitures téléguidées. Cette mise en abyme évoque l’enfant en soi, l’adulte, et une part plus universelle et symbolique, détachée des traits identitaires humains.”
Comment l’émerveillement, en tant que sens, se manifeste-t-il dans la chorégraphie et la mise en scène de la pièce ?
Caroline Breton :
“J’ai construit la pièce en huit tableaux, chacun avec une identité sonore et visuelle propre, tout en assurant une continuité organique entre eux. Nous explorons différentes formes de langage :
Un bird code, transcription musicale de chants d’oiseaux, qui tisse une partition sonore accessible et abstraite à la fois.
Une séquence d’acrobalance, où nous jouons avec des portés inspirés d’imageries populaires – yoga en duo, poses Instagram – pour amener une forme de naïveté et de légèreté.
Des jeux de lumière qui modifient la perception de l’espace et des corps, créant une immersion sensorielle.
L’idée est d’alterner entre des références variées pour composer un univers cohérent, mais qui surprenne le spectateur et l’emmène ailleurs.”
Découvrez l’interview complète de Caroline Breton, en cliquant ici.
Les Actualités du mois à ne pas manquer
Euphoria – Caroline Breton
5 et 6 mars, 20h, Théâtre de l’Étoile du Nord, 16 rue Georgette Agutte, 75018 Paris
Une conversation chorégraphique et sonore entre deux chouettes sur le sens de la vie. Ce spectacle hybride, entre humanité et animalité, explore l’émerveillement et notre relation au vivant.
À partir de 8 ans.
Plus d’infos et billetterie ici.
Workshop Jeune Création - Cinémathèque Idéale des Banlieues du Monde
26, 27 et 28 mars, Cinémathèque française
Dans le cadre de la Cinémathèque Idéale des Banlieues du Monde, le Workshop Jeune Création entamera sa deuxième session. Six participants, accompagnés par l’artiste Véréna Paravel, y poursuivront leurs projets de film à différents stades d’avancement (idée, écriture, développement, réalisation, montage, post-production).
DERNIÈRES PLACES !
Rencontre - Palabre : La Figure Héroïque du Migrant de Bintou Dembélé
Samedi 15 mars, 20h et dimanche 16 mars, 17h, Maison des Métallos, 94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris.
L’artiste Bintou Dembélé propose un format original de palabres pour aborder la place des artistes et des migrants dans la société contemporaine. Avec la participation d’Inès Seddiki, Diaty Diallo, le collectif Ghett’up et Les chichas de la pensée, cet espace de parole favorise échanges et réflexions collectives.
Plus d’infos et billetterie ici.
Requiem(s) d’Angelin Preljocaj
Du mercredi 12 au mercredi 19 mars, Opéra Royal du Château de Versailles
Après Blanche Neige et le triptyque (Annonciation, Torpeur, Noces), le chorégraphe Angelin Preljocaj revient avec une création plus intime. Construite sur une « texture musicale hétéroclite » entre classique, métal, rock et création sonore, la pièce explore la tristesse, la rage et la joie.
Plus d’infos et billetterie ici.
Cabaret de la Rose Blanche de Radhouane El Meddeb
Mardi 25 et mercredi 26 mars, 20h, Le 104, 5 rue Curial, 75019 Paris, accueillera le Cabaret de la Rose Blanche, un projet chorégraphique dirigé par Radhouane El Meddeb.
Ce cabaret explore l’exil et la nostalgie à travers des performances mêlant danse et musique méditerranéenne.
Plus d’infos et billetterie ici.
Merci de votre fidélité et à bientôt !
Le Fonds de dotation Francis Kurkdjian.